Le 0,30 F orange au type "LIBERTÉ"
imprimé "à sec", en partie ou totalement,
n'existe pas. Tous les exemplaires existant sont des
truquages. On les rencontre généralement dans des paires ou des bandes, "tenant à normal", comme cette spectaculaire bande de 3.
Il existe une méthode très simple pour détecter les impressions à sec frauduleuses, fort nombreuses. Elle a fait l'objet de mon premier article dans
Le Monde des Philatéliste, il y a une vingtaine d'années. Souvenirs, souvenirs...
En résumé : cette méthode est basée sur le fait que les solvants organiques utilisés par les faussaires n'éliminent pas la totalité de l'encrage original et, surtout,
modifient toujours la nuance de l'infime reliquat d'encre subsistant. En détectant la présence de ce dernier, on arrive donc à faire la différence.
Comment ?
- Avec une bonne loupe : on ne doit observer
aucune différence chromatique entre le "blanc" du relief (normalement encré) et le blanc du fond (vierge de tout encrage) sur les exemplaires originaux, c'est à dire authentiquement privés d'encrage. Ces deux zones sont "pur papier". Si le relief est légèrement jaunâtre par rapport au fond, c'est qu'il y avait de l'encre à l'origine et cette teinte est ce qu'il en reste après l'action du solvant ; la simple mise en évidence de ce reliquat prouve qu'il s'agit d'un truquage.
- Ou en s'aidant d'une lampe UV : la fluorescence d'une impression "à sec" authentique doit être
homogène, le graphisme du timbre devant être invisible. Encore une fois, il ne doit y avoir aucune différence chromatique entre les zones en relief et les zones plates. Si la Liberté apparaît, c'est qu'il subsiste ce fameux reliquat, qui réagit aux UV, et donc que la pièce résulte d'un truquage.
L'exposé n'est pas simple ; j'espère avoir été suffisamment clair ! A défaut, procurez-vous l'article en question ;-), largement illustré...