Piège à gogo (II)

Un "Métallurgie" sans hologramme à 1 € en prix de départ ?

Ouh là là, ça sent le piège à gogo, ça...

Il s'agit bien sûr d'un truquage, on ne peut plus grossier qui plus est.

Huit doux rêveurs ont mordu à l'hameçon et se sont récemment battus sur un site de vente aux enchères jusqu'à la somme de 150 € pour l'acquérir. Leur "champion" doit être bien content de son chopin (1), ce timbre valant normalement autour de 1.000 €.

150 € pour un timbre de 0,69 € bidouillé : pas mal du tout pour le vendeur-faussaire !

Encore une fois, c'est lui qui a fait la bonne affaire.

"L'arroseur arrosé", vous connaissez ?

MDR !

(1) Timbre acquis bien en-dessous de son cours réel. Très rarement par incompétence du vendeur ou faute de suffisamment d'acheteurs mais bien plus souvent parce qu'il a "un problème" (et que le vendeur le sait)... 

Truquage

Cette cochonnerie a "fait" 42,06 € sur eBay aujourd'hui.

Amateurs de SABINE, attention ! Ce type de truquage est fort répandu sur cette émission de plus en plus collectionnée.

Quatre amateurs sont tombés dans le panneau mais on ne peut pas dire qu'ils aient bien été courageux au niveau des enchères.

Décidément, ce site est devenu le lieu de rendez-vous de tous les rapias du Net.

Ce n'est pas si grave quand c'est ce type de "marchandise" qu'ils ingurgitent (bien fait pour eux, ils n'ont que ce qu'ils méritent), mais quand de temps en temps ils bénéficient de belles pièces à "prix cassés" parce que les vrais amateurs ne sont pas là pour les défendre ça m'énerve au plus haut point !

La confiture, ce n'est pas pour les cochons.

Mon petit doigt m'a dit...

... que ce 0,01 € orange au type "LAMOUCHE" piqué "à cheval" n'est qu'un non dentelé "accidentel" (issu des "poubelles" de l'ITVF) faussement dentelé.

La chose étant quasi invendable, il fallait bien en faire quelque chose. "Faut pas gâcher", comme dirait l'autre...

N'ayant hélas pas examiné l'accusé, je fais confiance à mon petit doigt, qui va dans le même sens que mon oeil ;-).

Truquage (VII)

Et un petit dernier pour terminer la semaine : une "Semeuse de PIEL" privée de sa couleur rose.

Ce n° 1233b du catalogue Maury - coté 250 € - a fait 35 € aux enchères. Pas mal pour un timbre-type "bidouillé" valant à peine 10 centimes et que se sont disputé 7 "amateurs"...

Bien entendu, cette variété n'existe pas : tous les exemplaires circulant - surtout sur cette vaste volière qu'est le Net ! - sont des truquages.

La semaine prochaine, retour aux vrais timbres !

Truquage (VI)

Le 1,00 F "Grotte préhistorique de Lascaux" privé de sa couleur ocre (n° 1555a du catalogue Maury) est encore une variété qui n'existe pas : tous les exemplaires que l'on rencontre sont des truquages !

Récemment proposé sur un site de vente aux enchères où il a intéressé 8 personnes, cet exemplaire n'a fait que 35,50 € (il cote 325 €).

La marge du vendeur reste toutefois très correcte, le timbre-type valant à peine 0,50 €...

Faussaire, ça c'est un bon job à marge +++ ;-).

Truquage (V)

Les impressions recto-verso de ce type ne trompent que les débutants.

En effet, pour un amateur un tant soi peu au fait des procédés d'impression, le seul fait que l'impression figurant au verso soit en biais suffit à classer la pièce du côté de l'ivraie, notre 0,30 F ayant été imprimé en taille-douce rotative.

D'autre part, la comparaison des deux faces - sans même l'aide d'une loupe ! - permet de se rendre compte que l'encre apposée au verso n'est pas celle figurant au recto.

Ce type de truquage, relativement fréquent, est en effet réalisé au moyen d'imprimantes à jet d'encre, l'impression frauduleuse étant nettement pixellisée.

Attention également aux fausses doubles impressions réalisées au moyen du même procédé, d'autant plus que certaines (1) ont hélas été authentifiées.

(1) Je pense en particulier aux tryptiques "Philexfrance 89" et "Liberté-Égalité-Fraternité" émis en 1988 et 1989.

Truquage (IV)

Cet "Arphila" maculé est le premier truquage de ce type que je rencontre !

Pour info, voici un exemplaire authentique :

Il n'y a pas photo ! Le faussaire aurait pu s'appliquer un peu et utiliser un feutre vert-brun plutôt que bleu - qui n'a pas servi pour l'impression ! - afin de maculer la partie supérieure de la figurine...

Cette variété résulte d'une absence totale d'essuyage. L'encre excédentaire n'a pas été éliminée et a maculé le support.

Notre truquage s'est vendu 29,99 €, aux enchères (Ebay), l'original valant aux alentours de 250 €.

Beau "chopin" pour... le vendeur !

Suite au prochain épisode ;-).

Truquage (III)

Dix gogos se sont récemment battus pour ce superbe "Sommet de l'Arche" sans la couleur rouge sur un site de vente aux enchères.

Il faut l'être en effet - un gogo ! - pour croire qu'un vendeur puisse faire partir à 1 € une variété authentique cotée 3.500 fois plus...

Le "winner" l'a emporté pour 152,61 €. Bravo champion !

Le plus grave, c'est que cette variété n'existe pas : tous les exemplaires circulant sont des truquages.

Et pourtant, elle est répertoriée par Maury sous le n° 2601a.

Entre les éditeurs qui cataloguent n'importe quoi, les experts qui signent tout ce qu'on leur soumet et les philatélistes pour qui seul le prix compte, il y a vraiment de quoi être tenté d'envoyer tout valser...

Truquage (II)

Cette Marianne de COCTEAU privée de sa couleur rouge est actuellement proposée sur un site de vente aux enchères.

Elle n'est pas authentique, c'est un truquage "chimique".

Ce type de fabrication se rencontre hélas très fréquemment sur le Net. Ses sites de ventes aux enchères sont une des pires choses qui soit arrivée à la Philatélie. En effet, n'importe qui peut y vendre n'importe quoi aux gogos qui les fréquentent et pour qui le seul critère d'achat semble être prix.

C'est vraiment désolant !

PS : cette "chasse à la bonne affaire" est devenue le nouveau sport national. Le client ne veut plus payer. Et pas seulement faute de moyens, hélas. Seul le prix compte pour lui, le critère "qualité" passant complètement au second plan. Résultat ? Les vendeurs de m... s'en donnent à coeur joie, dans tous les domaines. Le rapport qualité/prix ? Ouh là là, c'est bien trop compliqué pour le français moyen...

Truquage

Ce "Zadkine" n'est hélas pas authentique : il s'agit d'un non dentelé "officiel" faussement dentelé (il suffit d'ouvrir les yeux) et, plus grave, faussement signé "R. CALVES" :

Onze "philatélistes" se sont récemment disputé ce beau nanar sur un site de vente aux enchères bien connu.

Résultat ? 103,25 € !

Trois beaux nanars !

Les trois premières variétés figurant sur cette page, extraite d'un catalogue de vente sur offres récent, ne sont pas originales. Il s'agit de truquages, hélas authentifiés à la va-vite par des experts imprudents. Les initiés le savent bien et, comme moi, ont dû bien rigoler en revoyant ces trois célèbres nanars ! Espérons simplement qu'ils n'aient pas été acquis par des néophytes...

- Un 5,00 F "Vitrail de la cathédrale de Strasbourg" sans la couleur rouge. Cette variété n'existe pas ! TOUS les exemplaires offerts ces dernières années sont des truquages.

- Un 2,20 F + 0,60 F "Croix-Rouge" sans les couleurs jaune et rouge. Une feuille de cette variété a malheureusement été certifiée par l'ITVF. On peut être un excellent imprimeur mais un piètre expert...

- Un 3,60 F "Vol spatial franco-soviétique" sans les couleurs rouge, jaune et violette. La dentelure n'est pas d'origine. Il s'agit d'un rebut faussement dentelé.

Bien d'autres variétés n'existant pas - comme le fameux 0,90 F "Frégate La Melpomène" sans la couleur orange (1) - sont pourtant répertoriées par certains éditeurs. Un bon coup de balai s'imposerait (2)...

(1) TOUS les (nombreux !) exemplaires offerts ça et là résultent d'un truquage !

(2) Les intérêts financiers en jeu étant considérables, on n'est pas prêt de le voir appliqué, le coup de balai !

Impression "à sec"

Le 0,30 F orange au type "LIBERTÉ" imprimé "à sec", en partie ou totalement, n'existe pas. Tous les exemplaires existant sont des truquages. On les rencontre généralement dans des paires ou des bandes, "tenant à normal", comme cette spectaculaire bande de 3.

Il existe une méthode très simple pour détecter les impressions à sec frauduleuses, fort nombreuses. Elle a fait l'objet de mon premier article dans Le Monde des Philatéliste, il y a une vingtaine d'années. Souvenirs, souvenirs...

En résumé : cette méthode est basée sur le fait que les solvants organiques utilisés par les faussaires n'éliminent pas la totalité de l'encrage original et, surtout, modifient toujours la nuance de l'infime reliquat d'encre subsistant. En détectant la présence de ce dernier, on arrive donc à faire la différence.

Comment ?

- Avec une bonne loupe : on ne doit observer aucune différence chromatique entre le "blanc" du relief (normalement encré) et le blanc du fond (vierge de tout encrage) sur les exemplaires originaux, c'est à dire authentiquement privés d'encrage. Ces deux zones sont "pur papier". Si le relief est légèrement jaunâtre par rapport au fond, c'est qu'il y avait de l'encre à l'origine et cette teinte est ce qu'il en reste après l'action du solvant ; la simple mise en évidence de ce reliquat prouve qu'il s'agit d'un truquage.

- Ou en s'aidant d'une lampe UV : la fluorescence d'une impression "à sec" authentique doit être homogène, le graphisme du timbre devant être invisible. Encore une fois, il ne doit y avoir aucune différence chromatique entre les zones en relief et les zones plates. Si la Liberté apparaît, c'est qu'il subsiste ce fameux reliquat, qui réagit aux UV, et donc que la pièce résulte d'un truquage.

L'exposé n'est pas simple ; j'espère avoir été suffisamment clair ! A défaut, procurez-vous l'article en question ;-), largement illustré...

DOUBLE impression

Cette spectaculaire double impression du n° 428 récemment vendue sur un site de vente aux enchères bien connu n'est hélas pas authentique.

Il s'agit en effet d'un truquage, l'impression frauduleuse ayant été réalisée au moyen d'une simple imprimante de bureau. Elle est très facile à détecter car bien approximative (notez le décalage variable entre les deux impression, illogique) et surtout "plate", sans le relief typique de l'impression en taille-douce. D'autre part, ce type de variété ne peut se rencontrer en taille-douce rotative !, mode d'impression de notre figurine.

Malin, le faussaire : il a écrit "variété double impression" au crayon sur le bord de feuille et fait suivre cette mention d'une vague signature. Rien de tel, en effet, pour rassurer - et donc piéger ! - le chaland crédule...

Dentelé "sur 3 côtés"...

Sympathique, cette variété, n'est-ce pas ? Hélas, elle n'est pas authentique ! Il s'agit en effet d'un faux, imprimé en offset, l'original étant typographié.

Les pièces de ce type ne sont pas rares sur le Net, hélas. Elles ont fait leur apparition il y a deux ans environ. Le marché est également pollué par de faux essais, de faux non dentelés et de fausses épreuves. Les principaux types concernés sont les types "BLANC", "SEMEUSE, "MOUCHON" et "MERSON". Attention donc, d'autant plus que le travail de notre faussaire est de grande qualité et qu'il a hélas abusé bien des experts...

Pour information, cette "variété" s'est vendue 14,03 € il y a quelques heures, sur un site de vente aux enchères bien connu, notamment pour tous les nanars qui y sont offerts quotidiennement et que trop d'acheteurs crédules gobent sans sourciller.

Piquage "à cheval"

FRANCE, 2 c brun-lilas, type "BLANC" (n° 108 du catalogue Yvert & Tellier), paire horizontale piquée "à cheval", oblitérée, superbe.

Expertise : signée "X".

J'aime beaucoup les variétés oblitérées, ces dernières étant fort peu communes dans cet état.

Le problème avec celle-ci est qu'elle est... FAUSSE ! Il ne s'agit pas d'une paire non dentelée faussement perforée et oblitérée - en d'autres termes un truquage ! - mais bien d'un faux de toutes pièces, imprimé en offset et non en typographie, comme l'original. En outre, la couleur n'est qu'approximative et la dentelure bien médiocre. Bref, tout sauf le faux du siècle !, même s'il semble, à première vue, de très bonne qualité. C'est vrai qu'elle a une très bonne bouille, cette paire. Et pourtant...

Au fait, la signature figurant au dos de cette pièce (celle d'un expert bien connu, appelons-le charitablement "X") est tout à fait authentique !, hélas.

Il y a quelques mois, un talentueux faussaire a en effet innondé le marché (via un site de ventes aux enchères bien connu), de faux essais, fausses épreuves et fausses variétés aux types "BLANC", "MOUCHON", "MERSON" et "SEMEUSE" et la plupart des experts n'y a vu que du feu. Un bon conseil : faites expertiser ou contre expertiser tout achat de ce type effectué récemment. Et n'oubliez jamais qu'une expertise n'est rien d'autre qu'un AVIS porté par quelqu'un dont c'est le métier et qui, à priori, est compétent pour cela ; mais un avis porté par un être humain, donc faillible. Pour "X", la pièce est "bonne", mais peut-être pas pour "Y". Bref, pour tout ce qui est "délicat", consultez "X" et "Y". Et s'ils ne sont pas d'accord, allez voir "Z"... 

Inv. PM TP 1